Je participe à la Knitting and Crochet Blog week (semaine blogo du tricot et du crochet), qui commence aujourd´hui: Comment et quand as-tu commencé le tricot / crochet ? Est-ce un savoir-faire qui passe de génération en génération dans ta famille ou quelque chose que tu as appris dans Le tricot pour les Nuls ?Quoi ou qui t’as fait prendre les aiguilles / le crochet pour la première fois ? Etait-ce le fait que le tricot revienne à la mode ou ta grande tante Hilda ?
J´ai toujours aimé bidouillé, venant d´une famille de bidouilleurs. Lorsqe le temps empêchait mon père de travailler sur le voilier qu´il construisait lui-même d´après ses propres plans, il sortait la machine à coudre et cousaient des robes magnifiques et parfaitement indécentes pour ma belle-mère. Lorsque j´avais 7 ans, je demandais à ma mère de m´apprendre à tricoter. Je n´aimais pas ça. Mon tricot était plein de trous inexplicables et au fur et à mesure des rangs, les mailles réduisaient en nombre et étaient si serrées que je ne pouvais même plus bouger les aiguilles. Un jour, déterminée à y arriver malgré tout, je montais 10 mailles et les comptant et recomptant à chaque rang, rang après rang, je faisais avancer l´ouvrage. Au bout de 4 mètres, je savais tricoter. Quelques mètres de plus et les mailles envers, jetés, diminutions et augmentations étaient maitrisés. Je tricotais pour mes poupées: sacs et couvertures, un fourreau vert, une robe de flamenco rouge et blanche. Je ne me souviens pas d´avoir appris à crocheter mais aussi loin que je me souvienne, j´ai presque toujours aimer finir mes tricots avec un bord crocheté. Adolescente, mon indépendance s´affirmait plus à l´encontre de mes pairs que de mes parents et je trouvais dans le tricot l´ultime moyen de me départager. Je me présentais systématiquement dans les fêtes avec mon tricot où je m´amusais dédaigneusement des termes de grand-mère dont on m´affublait. Je me souviens d´un pull irlandais avec plein de cables que je tricotais pour mon copain en plein milieu d´une boite de nuit. Je ne tricotais qu´en public.